La méditation de pleine conscience mieux connue dans les pays anglo-saxons sous le terme de Mindfulness, entraîne des effets physiologiques notoires lorsqu’elle est pratiquée quotidiennement de façon réellement engagée. Bien que le protocole MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) ait été initialement conçu pour aider des malades à faire face à des souffrances tant physiques que psychiques, les entreprises soucieuses d’augmenter les performances au travail de leurs équipes, s’en sont également emparées, conscientes de son intérêt dans le domaine du développement personnel.
Parmi les bénéfices apportés par la méditation de pleine conscience, on relève :
– un plus grand équilibre intérieur et une meilleure estime de soi provenant d’une régulation des émotions, propices à l’épanouissement personnel,
– un soulagement des états anxieux et des symptômes liés au stress,
– la prévention des rechutes suite à une dépression ou un burn-out,
– un soulagement des troubles du sommeil,
– une augmentation de la concentration et de la mémoire, et par conséquent de meilleures performances au travail,
– une meilleure gestion des troubles d’ordre compulsif comme les TOC, de l’attention comme l’hyperactivité (TDA/H) et du comportement alimentaire comme la boulimie,
– une tolérance accrue à la douleur précieuse dans la gestion des douleurs chroniques,
– une aide au sevrage d’addictions comme le tabagisme, l’alcoolisme ou la toxicomanie,
– une diminution de la pression artérielle et des risques cardiovasculaires,
– une augmentation de l’immunité,
– l’accélération de la guérison de certains troubles psychosomatiques tels que le psoriasis, la fibromyalgie, les acouphènes,
– une amélioration de la qualité de vie des malades atteints d’un cancer, de diabète.
Forts de ces constats, les scientifiques en sont arrivés à formuler l’hypothèse, qui prêtait encore à sourire récemment, de l’incidence bienfaisante d’une stimulation mentale volontaire sur le bon fonctionnement de l’organisme. Des études scientifiques entreprises dans le domaine des neurosciences ont ainsi pu prouver qu’un entraînement mental spécifique cause des modifications physiques du cerveau liées à sa neuroplasticité, c’est-à-dire sa capacité à réaménager les réseaux neuronaux en fonction du travail auquel il est soumis. De même que le travail musculaire provoque des modifications physiques observables, le travail mental entraîne des modifications cérébrales parfaitement décelables à l’aide des techniques d’imagerie modernes. Ainsi, un rétrécissement de l’amygdale impliquée dans la gestion des émotions négatives telles que la peur, l’anxiété et le stress a été observé chez les personnes pratiquant la méditation de pleine conscience au profit du développement de l’hippocampe assurant un rôle prépondérant dans les capacités d’adaptation à l’environnement, d’apprentissage, de mémorisation et de vigilance. Un épaississement du tissu cérébral du cortex préfrontal gauche, siège des processus émotionnels pouvant aller jusqu’à compenser la perte de matière grise due au vieillissement a également été mis en évidence de même que l’épaississement du cortex somatosensoriel et du cortex cingulaire antérieur impliqués dans la perception de la douleur. Le soulagement des états de stress favorise en outre des mécanismes neuro-immunitaires, responsables d’une meilleure résistance aux infections que l’on a pu mesurer par un accroissement des anticorps et une diminution du cortisol, l’hormone du stress, dont une trop grande sécrétion altère le bon fonctionnement du système immunitaire.
Les bienfaits de la méditation de pleine conscience sur les fonctions cérébrales, immunologiques et endocriniennes sont indéniables et ont été prouvés scientifiquement. Ceci explique pourquoi soigner l’esprit à l’aide d’un entraînement mental régulier, améliore non seulement la santé psychologique des personnes mais contribue à des améliorations physiologiques et à une meilleure santé du corps.