La thérapie d’acceptation et d’engagement, qui se nomme plus familièrement « ACT » (Acceptance and Commitment Thérapie), prouve régulièrement son efficacité depuis 30 ans. Mise en place au début des années 80, l’ACT a été introduite par le psychologue américain Stevens C. Hayez. Employée quotidiennement par les psychologues, l’ACT a démontré qu’elle avait sa place dans la résolution de tous les troubles psychologiques. Quant à la pleine conscience, c’est une forme de méditation, une thérapie, qui prend sa source dans le bouddhisme. Elle a été révélée en 1971 par les travaux du professeur Jon Kabbat-Zinn.
L’ACT consiste à redonner à nos émotions douloureuses, la place qui leur revient. C’est pourquoi la vocation première de l’ACT c’est d’augmenter la flexibilité psychologique, et non à refouler les symptômes qui polluent notre quotidien. Afin d’obtenir cette flexibilité, il est important d’accepter pleinement le présent et être prêt pour accueillir nos pensées et émotions actuelles. C’est ici qu’entre en jeu, la pleine conscience. Pour augmenter la flexibilité psychologique de chacun, l’ACT utilise des stratégies d’acceptation de pleine conscience, ou encore « Mindfulness ». La pleine conscience va aider les patients à être dans le moment présent. Grâce à cela, ils seront prêts à accueillir leur souffrance au lieu de la rejeter. L’ACT et la pleine conscience prennent racine dans le même mot, « l’acceptation », et sont complémentaires. Les deux méthodes thérapeutiques amènent le patient vers une démarche d’acceptation active afin d’être capables de dégager son attention de la douleur ou de la peur, et d’éviter leur réapparition.
L’ACT fait partie de la 3e vague des thérapies cognitivo-comportementales (TCC). L’ACT enseigne la pleine conscience afin de développer la flexibilité psychologique, ce qui mènera le patient à accepter ses émotions présentes. Pour l’ACT comme pour la pleine conscience, le présent est le seul endroit où nous pouvons tous agir. Les deux modèles de thérapie se rejoignent dans leurs applications thérapeutiques.
L’ACT et la pleine conscience s’adressent à de nombreuses pathologies comme la dépression, le stress, les douleurs chroniques, les phobies, les TOC, mais aident également à passer des étapes difficiles de la vie comme le deuil, le chômage, le burn-out… C’est pourquoi de nombreux psychologues, psychiatres, cliniques proposent l’ACT et la pleine conscience comme nouveaux traitements. La « troisième vague » est considérée comme une nouvelle génération de soins thérapeutiques. Ces thérapies sont destinées à des patients qui ne sont pas soulagés par la seule pratique d’une psychothérapie. Grâce à ses deux thérapies, la douleur ou l’angoisse qui gouverne un patient, va petit à petit, devenir une simple expérience. De plus en plus, l’ACT et la pleine méditation s’immiscent dans des traitements antalgiques, voire à la place de ceux-ci, dans des pathologies comme la fibromyalgie, l’arthrose/l’arthrite, les lombalgies chroniques, les douleurs post-opératoires. Ces deux thérapies sont également utilisées pour « casser » les addictions, à l’alcool, à la cigarette, au grignotage… On peut ainsi dire que l’ACT et la méditation de pleine conscience offrent une nouvelle approche du travail déjà réalisé sur les cognitions et les émotions. Actuellement, des psychologues, des cliniques, des centres de la douleur ou encore des séminaires proposent ces deux modèles thérapeutiques comme de réelles solutions à aux pathologies douloureuses.
L’utilité de l’ACT et la pleine conscience sont aujourd’hui incontestables. De nombreux livres ont déjà été édités sur le sujet, à savoir « Faire face à la souffrance » de Benjamin Schoendorff, « J’arrête de lutter avec mon corps » de Jean-Christophe Seznec ou encore « La pleine conscience en thérapie, une approche de la Mindfulness basée sur l’ACT », de Kelly Wilson et Troy Dufrène.