Marshall Rosenberg a conceptualisé la communication non violente (CNV) dans les années 1960. C’est une approche de communication qui vise à renforcer la capacité des individus à vivre en harmonie avec eux-mêmes et avec les autres. Essentiellement, toutes les actions humaines sont motivées par des besoins et la reconnaissance et l’expression de ces besoins de manière claire et empathique peuvent faciliter la résolution des conflits. Ceci mènerait à des relations plus authentiques et harmonieuses.
L’historique de la CNV
L’historique de la CNV remonte au milieu du 20e siècle. Un psychologue américain passionné par les dynamiques de communication et de relations interpersonnelles en fût le créateur. Les modes de communication habituels, souvent empreints de jugements, de critiques ou de demandes autoritaires, étaient selon Marshall Rosenberg, source de malentendus et de conflits. Il développe dorénavant un modèle de communication basé sur l’empathie et l’expression sincère des besoins. Il considère ceux-ci comme universels et à la base de toute interaction humaine.
Plus tard, dans les années 1960, Rosenberg commence donc à formaliser son approche, qu’il nommera plus tard « Communication Non Violente« . Les premières applications de la CNV ont lieu dans des contextes éducatifs et des institutions sociales. Rosenberg y observait comment une communication empathique pouvait transformer les interactions et favoriser une compréhension mutuelle.
L’année 1984 marque un tournant avec la création du Centre pour la Communication Non Violente (CNVC), une organisation internationale dédiée à la promotion de la CNV à travers le monde. Ce centre vise à former des individus et des organisations à la CNV, en proposant des ateliers, des formations et des ressources pédagogiques.
Au fil des années, une multitude de contextes reconnaissent et adoptent la CNV. De la médiation de conflits, l’éducation, la santé mentale aux les relations familiales et professionnelles. Saluée internationalement, la promotion de la paix, l’efficacité dans la facilitation de la communication et la résolution de conflits en sont les effets positifs.
Le processus de la CNV
Le processus de la CNV se décompose en quatre composantes principales :
Observation : Décrire la situation de manière neutre, sans jugement ni interprétation.
Sentiments : Exprimer ses sentiments liés à la situation observée, sans attribuer de responsabilité à l’autre.
Besoins : Identifier et exprimer les besoins ou valeurs non satisfaits à l’origine des sentiments.
Demande : Formuler une demande concrète et réalisable. Si elle est satisfaite, celle-ci pourrait répondre aux besoins identifiés.
En conclusion, Marshall Rosenberg a poursuivi son engagement pour la CNV jusqu’à sa mort en 2015. Il a laissé derrière lui un héritage durable. Plus de 35 pays voient la pratique et l’enseignement de la CNV grandir aujourd’hui. Ceci témoigne de l’universalité et de la puissance de cette approche pour construire un monde plus empathique et bienveillant.